Au coeur du Yunnan : Dali, Zhoucheng, Xizhou, Shaxi

Un album est disponible en cliquant sur le diaporama en bas de page. (Collection personnelle)

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Débarqué à la gare de Dali du train de nuit venant de Kunming, une longue journée de découverte nous attend. La gare est pratiquement à une quinzaine de kilomètres de la vieille ville où nous prendrons le petit déjeuner,  au dernier étage d'un hôtel de la ville ancienne, d'où l'on découvre un  panorama de toits gris ardoise luisant de pluie. Ce n'est pas l'abondante pluie tropicale mais plutôt une sorte de crachin breton. A cette heure matinale, les rues sont vides, hormis quelques femmes, en costume traditionnel Bai, bleu et noir, étalant leurs légumes ou leurs poissons à même le sol de la rue.
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La ville fortifiée, qui s'insère dans le rectangle de ses murailles, dessine ses rues rectilignes, en particulier la Fuxing Lu, qui la traverse de la porte nord à la porte sud. Il pleut et l'on se réfugie au musée de  la ville de Dali avec sa jolie collection de statuettes de l'époque Ming. Le jardin sur la droite en sortant, abrite le long de préaux de nombreuses stèles et pierres tombales. De la porte nord, surmontée d'un pavillon à double toiture recourbée, on observe un autre joli point de vue de la ville ainsi que l'enfilade du chemin de ronde des remparts. On y fera la rencontre d'une très belle mariée en robe blanche faisant une séance photo malgré « la pluie et les nuages ». Dans une rue latérale, on visite une église catholique que l'on ne s'attend guère à trouver là. Peu à peu les échoppes ouvrent leur devanture tandis que les passants apparaissent.
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Quittant Dali, nous nous dirigerons vers Zhoucheng, renommé pour ses batiks, d'un bleu profond très particulier qui nous séduira, comme il aurait pu séduire Yves Klein. Nous logerons à Xizhou dans une maison traditionnelle Bai, caractéristique, comme à Dali, de murs gris clairs ou blancs, décorés de panneaux ressemblant aux estampes, comme dessinées à l'encre de Chine. Nous visitons une école de broderies où des cocons de vers à soie sèchent dans la cour intérieure tandis que de jeunes femmes effectuent sous un patio de superbes travaux d'une minutie incroyable. 
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Sur la route de Shibaoshan nous traversons de magnifiques paysages de vallées où se nichent de beaux villages. La montée vers le monastère et ses statues bouddhiques de Shibaoshan est assez pénible avec ses nombreuses marches rendues glissantes par la pluie mais la vue des statues sculptées dans la paroi rocheuse et le panorama vu du sommet nous récompense de nos efforts.
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Bien que la pluie ait cessé, nous déclinons la proposition de descendre à travers la forêt vers Shaxi que nous rejoindrons en voiture par une route en lacets. Nous logerons dans un ancien caravansérail, la Loamadian Inn, où notre chambre, avec son lit traditionnel, donne sur une jolie cour intérieure avec table et fauteuils où nous nous reposerons quelques instants autour d'une tasse de thé avant de visiter la ville. Comme dans la plupart des villages anciens, la circulation automobile est interdite, à juste titre, dans les centres historiques où se situeront l'ensemble de nos gîtes d'étape, à l'architecture traditionnelle, mais dotés de tout le confort hôtelier souhaitable. 
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Le village est magnifique, avec de petites rues, bordées de magnifiques maisons de bois, avec des portes de bois sculptées, des boutiques aux volets soulevés, et de superbes cours intérieures avec arbustes et fleurs. 
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La petite place centrale comporte sur l'un de ses côtés une estrade couverte d'un toit aux angles recourbés, servant à des spectacles de plein air. Un mât se dresse au milieu de la place d'où rayonnent des rues aux petites maisons de bois, dont la porte et les fenêtres sont parfois ornées de rideaux. Une femme âgée, appuyée sur une canne, converse avec un enfant dans la plus grande quiétude. Partout où nous passerons, nous serons frappés par la gentillesse et la sérénité des habitants, aussi bien des campagnes que des villes.


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Les échanges seront malheureusement limités, ne parlant pas le chinois, et les Chinois parlant l'anglais étant rares, et le français exceptionnels, hormis notre excellent guide qui nous donnera de très nombreuses explications. Heureusement il y a les mains et les mimiques. Au restaurant, les serveuses qui prennent la commande sur des tablettes électroniques, montrant les plats et enregistrant les commandes, précisent en se passant la main sur la langue, que le cuisinier prendra garde à ne pas forcer sur les épices.



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